Une tente est également un bon exemple, puisqu’on peut rapidement se demander si elle va nous lâcher ou tenir pour une autre nuit.
Sur un bateau construit de Carbone, vous pouvez entendre pratiquement tout ce qui tombe sur le pont. Les vagues sont les plus évidentes, puisqu’elles frappent en continu la coque du Volvo Ocean 65, elles donnent le rythme à notre orchestre.
Ensuite viennent les bouts, les grinders, les marches, les voiles qui se déroulent, les ventilateurs qui sont notre unique source d’air frais… et l’équipage de Dongfeng Race Team qui travaille dur pour naviguer le plus vite possible.
Un son parmi les autres qui vous marquerait serait celui de la voix qui communique via l’Intercom. Bruyante, saturée, moitié métallique, criante, elle donne les instructions à l’équipage sur le pont.
Nous sommes de nouveau sous un nuage, il fait nuit, le bateau commence à giter, la pluie commence à tomber sur le pont comme si une chute d’eau était juste au-dessus de nous. Au travers de cette ambiance, on peut entendre Pascal, notre navigateur, gueuler tel un prêtre qui voudrait réveiller toute l’église pour être entendu !
“Gardez la vitesse, continuez de naviguer haut, on a la même vitesse que MAPFRE, on est plus lent que Vestas 11th Hour Racing, cargo sur tribord, les gars il faut naviguer plus haut, plus haut et plus vite !”
Finalement tu t’habitues à tout ce bruit. Mais en dehors de ce chaos, je vous assure que dès lors que quelque chose d’anormal se fait entendre, vous aurez un marin sur le coup dans la minute, pour voir d’où ça vient.
Hier c’était les ventilateurs, aujourd’hui un filet d’eau. Demain ce sera peut-être une odeur…
Jérémie
