BLOG - Charles revient sur les bons et moins bons moments de la Volvo Ocean Race

Nous sommes sortis du Pot-au-Noir. Pas aussi bien que ce que nous avions imaginé mais en bonne position. On ne peut pas se plaindre. Certains bateaux ont croisé de mauvais nuages et ont perdu beaucoup. Le Pot-au-Noir n’est jamais très juste.

Enfin, le Pot-au-Noir pour la Volvo Ocean Race 2017-18, c’est terminé !

A présent, nous sommes de retour au ‘bureau’, dans l’Atlantique Nord et ses Alizés. C’est une longue course de vitesse qui nous attend ces prochains jours - en slalomant entre les algues.

Attraper les algues sur les appendices du bateau est très mauvais pour la performance. Hier, j’ai dû plonger pour en retirer. Plus on va vite moins on en attrape mais, toutes les 30 minutes, il faut vérifier tous les appendices.

Ce retour dans l’Atlantique Nord me fait penser à tout ce que nous avons traversé pour être de nouveau ici. Tant de choses se sont passées ces derniers mois. Des hauts et des bas. Beaucoup de ‘bas’ où tu te demandes : “Pourquoi suis-je encore là ?…plus jamais !”

J’ai conscience que je suis chanceux et que j’ai beaucoup travaillé pour en arriver là. Mais c’est la Volvo Ocean Race, une aventure magique, la course au large la plus dure et la plus longue compétition dans le monde du sport. Neuf mois de bataille sur l’eau, neuf mois de pression et de stress de la compétition.

Il y a évidemment des émotions fantastiques mais aussi des moments compliqués. Ceux-ci arrivent au moment où tu veux abandonner. Mais tu ne peux pas. Tu le ferais probablement si tu n’étais pas sur un bateau au beau milieu de l’océan.

Comme ce moment dans les mers du Sud, quand tu as froid que tu es crevé et qu’on vient te réveiller pour empanner. Tu sors de ta bannette, enfile tout tes équipements et sors dans le froid pour bouger des centaines de kilos de voiles…. sous des litres d’eau.

Alors, tu n’as aucun autre choix que de dépasser tes limites.

Tu fais partie d’une équipe et cette équipe a besoin de toi.

Charles